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Le risque zéro

Un des objectifs de toute société civilisée est de protéger ses citoyens au maximum, ou plutôt à un maximum qui soit raisonnable économiquement.


Il ne faut surtout pas se laisser aveugler ni par le bien pensant ni par la compassion extrême qui sont des positions très déraisonnables.


Quelle est la vitesse maximale atteignable pour qu’un véhicule évite tout accident ? Réponse : 0 km/heure. En effet, en ne bougeant pas le risque d’accident dû à la vitesse est égal à zéro. Il suffit d’avancer à une vitesse même très lente pour qu’il commence à y avoir un risque d’accident que ce soit un froissement de tôle ou un chat écrasé. Bien évidemment à une vitesse de 10 km/heure le risque est très faible, quasi inexistant. Plus la vitesse de déplacement va être élevée, plus le risque sera augmenté jusqu’à arriver à une certaine vitesse, dans un endroit non protégé, à une quasi certitude d’accident. Nous passons donc d’une probabilité zéro à une probabilité un. Entre les deux il y a bien évidemment une vitesse correcte, une vitesse compatible avec les besoins de déplacement des citoyens et avec une rapidité de déplacement raisonnable. Donc, dans tous les domaines il est quasi impossible de rechercher le risque zéro car très onéreux. Plus nous approcherons du risque zéro, plus le coût sera extrêmement lourd pour la collectivité.


En matière de protection maladie par exemple, plus vous allez vers une couverture maximale, plus cela va coûter cher mais la courbe n’est pas à pente constante et l’augmentation du prix n’est pas proportionnelle à l’augmentation du risque. Plus la courbe approche du risque zéro plus le coût explose.


Il y a un autre danger vis-à-vis de la couverture du risque zéro, ce risque c’est celui de la sur-réglementation. A vouloir protéger tout le monde au maximum, les règles deviennent absurdes et improductives. Mais surtout, chaque règle qui est émise nécessite un nombre supplémentaire de fonctionnaires pour contrôler l’application de ces règles et un nombre de professionnels supplémentaires pour punir les gens qui contreviennent à ces règles. Il est possible dans cette recherche du risque zéro de monter dans le complètement absurde.


Il y a quelque temps, je suis allé en Turquie. Sur une route dégagée, j’ai vu une ancienne camionnette plateau. Les places en cabine étaient toutes prises  et un des ouvriers était assis nonchalamment sur le plateau à l’arrière. Je me suis immédiatement dit : cela ne pourrait pas exister en France, la punition pour ce genre de chose serait importante. Et pourtant, quel risque prenait vraiment ce passager en étant à l’arrière sans ceinture de sécurité, dans un véhicule roulant disons à 70, 80 km/heure, dans un endroit sans grande circulation, sans croisement, sans danger important ? Quelle était la probabilité pour que cet homme soit gravement blessé ? 0,01 ? Ce risque vaut-il une réglementation drastique ?


La plupart des êtres humains sont quand même des gens raisonnables, ils ne vont pas chercher à mettre leur vie en danger spontanément.


Nous avons une notion de démocratie et de liberté souvent très mal attribuées. Nous croyons que parce que nous avons des lois protégeant tout le monde et des contrôles strict des bulletins de vote (avec une grande abstention) que nous sommes un pays de liberté et pourtant beaucoup d’étrangers qui viennent en France y habiter trouvent un confort matériel mais ils considèrent aussi notre pays comme extrêmement contraignant, le contraire de la liberté, une administration oppressive, des réglementations abusives, bref une absence de liberté. Ces personnes se sentent comme en prison en France par rapport à la grande liberté qu’ils avaient dans leur pays d’origine.

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