Union cincinnatiste

Notre candidat 2027 : Guido RAEYMAEKERS

Info

Soutenez-nous ! Devenez membres, militants ou donateurs

union cincinnatiste

Les mutuelles

En matière de protection sociale, les mutuelles reflètent la particularité qu’a la France de rendre les choses simples très complexes.

Les trois types de protection sociale 

Le type Bismark

Nous avons un premier type de protection maladie, le type Bismark. Les cotisations sociales sont payées à des organismes différents en fonction de la catégorie socioprofessionnelle des employés. En France nous avons deux types de protection sociale, la MSA concernant  les salariés du monde agricole et la CPAM concernant les autres salariés. Depuis peu s’est adjointe à la CPAM la gestion des indépendants, c’est-à-dire les non salariés des professions non agricoles. 

Le type Beveridge

A côté de cela, nous avons un type Beveridge. Il s’agit d’un système financé par les impôts. En France, les personnes n’ayant pas d’emploi et en difficulté financière bénéficient de ce que nous appelons la CSS, la complémentaire santé solidarité.

Le financement libéral.

Il n’y a aucune obligation étatique d’affiliation. Les patients cotisent auprès d’assurances privées. 

Assurances ou mutuelles ?

Les assurances sont à but lucratif, les mutuelles non ; en théorie tout au moins.

Limitation des dépenses de santé

Lors de la création des caisses de sécurité sociale en France, il y avait un ticket modérateur, c’est à dire que pour les petits frais médicaux, les caisses ne remboursaient pas tout. Ce ticket modérateur était de 25 % pour les salariés et 50 % pour les indépendants. 

Dès que le coût d’un acte médical dépassait un certain plafond, le ticket modérateur était supprimé et les patients étaient pris en charge à 100 %. 

Les mutuelles et les assurances privées ont progressivement pris en charge le ticket modérateur ce qui fait qu’actuellement les patients ont l’impression d’être pris en charge à 100 % sécurité sociale plus mutuelle. 

Amortissement des cotisations

Nous sommes, en France, tous obligés d’avoir une assurance automobile minimum, c’est-à-dire au tiers. Nous en payons tous, tous les ans les cotisations. Il ne viendrait à l’idée à personne en fin d’année de foncer avec sa voiture contre un mur afin d’amortir les cotisations de son assurance. 

En matière d’assurance il s’agit d’une prise en charge d’un risque statistique et donc d’une mutualisation de ce risque entre tous les cotisants. Il en est de même en matière de protection santé. Le fait que les petits risques soient couverts entièrement peut inciter à une inflation de dépenses, histoire d’amortir les cotisations mutuelles. Tout ce qui est gratuit est gaspillé. Il est urgent de rétablir un ticket modérateur.

Coût administratif

Il est notoire que les organismes publics sont mal gérés. Pourquoi donc ne pas déléguer l’entièreté de la gestion de la sécurité sociale maladie sur les mutuelles ? 

Afin d’éviter les dérives du libéralisme, absence de remboursement pour des motifs fallacieux comme aux États-Unis, les mutuelles devraient  dans ce cas être entièrement sous les contraintes étatiques par voie législative. Les organismes de protection sociale d’État devraient voir à ce moment-là leur rôle de remboursement modifié en celui de contrôle de manière la plus étendue que possible, contrôle administratif aussi bien que contrôle médical. Par exemple, les arrêts maladie ne devraient être prescrits que par les médecins des organismes d’État.

En matière de mutuelle, la taille des entreprises varie beaucoup. Pour pouvoir déléguer la gestion de l’assurance maladie entièrement aux mutuelles, il faudrait bien évidemment fusionner bon nombre de petites mutuelles.