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Eugénisme, euthanasie et finances

Nous vivons dans une société moderne où  la mort et la souffrance sont devenues inadmissibles.

Ceci est exactement l’objectif de la médecine moderne mais cela a un coût. Dans notre société occidentale et tout particulièrement française, ce coût est en train d’exploser et déborde nos capacités de financement.

Le choix de l’euthanasie, est à la fois moral et financier. Il est cependant en totale opposition avec les religions qui réprouvent le suicide. En effet, l’euthanasie est ni plus ni moins qu’un suicide assisté. Économiquement parlant c’est très rentable, les soins palliatifs sont très chers. Cet aspect bien heureusement ne doit être qu’une analyse parallèle, la base du bien fondé de l’euthanasie restant le soulagement d’une souffrance irréductible et incurable. Le risque toutefois si ce dispositif est mis en place est un débordement progressif de l’euthanasie pour des cas de souffrance non intense ou difficilement curable. 

La légalisation de l’euthanasie doit en faire une option rare et toujours choisie. En ce sens, s’il y a opposition religieuse à l’euthanasie il faut la respecter. Il serait donc du devoir de chaque citoyen de prévoir à l’avance s’il accepte ou non cette solution. 

L’eugénisme éveille en nous de très mauvais échos, ceux du nazisme cherchant à développer la race des maîtres !

Voyons cela du point de vue pragmatique, un éleveur va éviter absolument toute consanguinité au sein de son troupeau. Si une bête est déficiente il ne va absolument pas lui permettre de se reproduire. Il va donc avoir une action assimilable à une sélection naturelle.

La particularité de l’éleveur c’est qu’il va non seulement choisir des bêtes en bonne santé pour se reproduire mais aussi qui l’intéressent pour la production de lait, de viande, de laine, d’œufs, et cetera.

Un eugénisme modéré, thérapeutique pourrait être envisagé pour l’être humain de la même manière que l’euthanasie. Le génôme de l’être humain est  susceptible de se modifier sous l’influence de plusieurs facteurs, essentiellement le crossing over et l’irradiation.

La plupart du temps les modifications génétiques sont délétères, elles entraînent une baisse de performance de l’être humain. Dans un milieu naturel, les animaux incapables de survivre dans leur milieu parce que malades ou handicapés sont éliminés. Parfois, une modification génétique apporte une meilleure capacité de survie dans un milieu donné.

En ce qui concerne l’être humain civilisé, il n’y a quasiment plus aucune sélection naturelle. J’ai dit quasiment plus, parce que il y a quand même une toute petite sélection naturelle dans nos sociétés, regardez les Darwin Awards, c’est assez amusant.

Nous appelons maladie génétique toutes les modifications handicapantes de notre génome.

Notre médecine fait de gros efforts pour soigner ces personnes malades.  Cependant il y a un gros problème, ces personnes vont transmettre leurs gènes déficients à leur descendance. Si le gène est dominant, ce qui est rare, la transmission est certaine. S’il est récessif la résurgence du problème sera moins fréquente.

Bien évidemment, il faut qu’il y ait discussions à savoir ce qui est raisonnablement transmissible et ce qui ne l’est pas.

Ma cousine est décédée depuis longtemps, elle était atteinte de la mucoviscidose. Elle en a souffert toute son enfance, c’était vraiment un très gros handicap pour elle. Arrivée à l’âge adulte, elle a refusé catégoriquement d’avoir un enfant parce qu’elle ne voulait tout simplement pas lui transmettre le risque d’être aussi malade qu’elle l’avait été.

Cela semble une attitude très raisonnable. 

Pourquoi ne pas éviter à une personne d’avoir des enfants dont on sait qui seront à coup sûr malades ? Il s’agit d’un problème moral mais aussi financier, une maladie incurable pour la vie entière est un coût pour la société.

Il existe une charte des droits des enfants, il n’y est nulle part mentionné le droit de naître en bonne santé.

Alors, pour ou contre l’eugénisme ; si oui, dans quel cas et dans quelles conditions ?

Il semble que cela vaudrait la peine d’en discuter.

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