La différence entre un scientifique et un littéraire, c’est que le scientifique va toujours vérifier ce qu’il affirme par des moyens scientifiques, expériences répétées, analyses, conception de formules permettant de calculer à coup sûr avec à chaque fois le même résultat. Du point de vue littéraire rien n’est jamais vraiment ni trouvable, ni démontrable. Nous en sommes souvent réduits à avoir des idées préconçues que nous prenons pour certaines bien que nous n’ayons aucun moyen de les contrôler.
Or, des idées préconçues sont des idées qui n’ont pas été analysées à partir de données ; des idées n’ont rien de “scientifique”.
Une croyance, c’est une chose à laquelle on croit sans aucune analyse, cela fait partie de notre personnalité et une atteinte à cette croyance devient une atteinte à notre personnalité. Les croyances sont incrustées profondément en nous-mêmes et sont très difficiles à déloger.
Les croyances ont pour origine :
- soit des gens proches, auxquels nous faisons confiance pour leur autorité ou pour leurs compétences, la famille les enseignants, les professeurs d’université ou même les médias. La plus grande connerie du monde peut avoir un semblant de vérité pour peu qu’elle soit présenté à la télévision.
- soit parce que cette idée est véhiculée par un grand nombre : ce grand nombre peut être représenté soit par des personnes proches qui ont tous la même opinion (la famille, le village), soit par une majorité de personnes au niveau d’un pays). Ce grand nombre lui-même peut être illusoire, les médias faisant croire qu’un grand nombre de personnes ont la même opinion.
N’oublions pas l’adage de Gandhi : “Ce n’est pas parce qu’une opinion se répand qu’elle devient vérité.”
Les croyances peuvent être inculquées dès la prime enfance, d’origine religieuse ou non comme l’antisémitisme, l’anti noir, l’anti-homosexuel et cetera.
Attention, une croyance peut-être vraie ou fausse. Ce qui est gênant ce n’est pas sa véracité ou non mais le fait que ce soit une croyance c’est-à-dire non vérifiée.
Ces croyances peuvent être créées ou manipulées, par exemple le combat anti-nucléaire, le combat contre l’émission de carbone, le combat contre la surpopulation. Tout un chacun à son opinion dessus, une opinion plus ou moins profondément ancrée mais combien ont-ils vraiment approfondi la chose, lu des dizaines de livres sur le sujet ?
Une grande part du combat anti-nucléaire a été financée par les États-Unis afin d’empêcher l’Europe d’avoir une indépendance énergétique, dans un moment où les États-Unis avaient le pouvoir grâce à leur mainmise internationale sur les ressources en pétrole. Sans information, sans analyse, comment avoir une opinion sur le pour ou contre le nucléaire ? Un simple citoyen, sans vraiment se renseigner, ne pourra jamais se faire une idée précise de la chose.
Il en est de même pour les “dictateurs”. Combien de personnes ont-elles une idée toute faite sur les dirigeants de certains pays, cette opinion est faite non pas parce qu’ils ont vécu dans le pays, non pas parce qu’ils y sont allés en prison mais simplement par les on-dit portés par les médias plus ou moins indépendants et ces mêmes médias où ont-ils pris l’information ? Par exemple le conflit entre l’Ukraine et la Russie beaucoup de journalistes sont allés sur le conflit du côté ukrainien, combien sont-ils allés sur le conflit du côté russe ? Avons-nous entendu parler en Europe des médias Ukrainiens expatriés critiquant allègrement le gouvernement de Zelenski tout en étant profondément ukrainiens ?
Les choses ne sont jamais aussi simples qu’on le croirait. Malheureusement la plupart des conflits ont pour origine des guerres économiques qui dégénèrent en conflit armé et le simple citoyen n’est finalement au mieux qu’une personne manipulée dans un sens ou dans l’autre au pire delà chair à canon. En matière de conflit la seule position raisonnable est la lutte pour la paix sans chercher qui a tort ou raison.
Autre exemple Kadhafi, le dirigeant libyen. En écoutant la propagande, je l’ai personnellement pris pour un dictateur pendant des années, et peut-être était il un mais dans toutes les informations un doute subsiste sur leur bien-fondé. Admettons qu’il ait été un dictateur, il n’en avait pas moins pour autant une vision d’avenir pour le continent africain. Il était une lutte permanente contre les puissances occidentales pour le développement de l’Afrique, il voulait la création d’une monnaie pan africaine basée sur l’or, une union des pays africains. Est-ce là vraiment l’objectif d’un dictateur ?
Le dirigeant de la Russie, Vladimir Poutine, le pire dictateur au monde à part la Corée du Nord. Combien de bases militaires la Russie a-t-elle à l’extérieur de ses frontières ? 21 ! Combien les États-Unis ont-ils de bases à l’étranger ? Plus de 800 ! On est en droit de se demander si c’est pour maintenir la paix ou les intérêts économiques des États-Unis. En 1966 de Gaulle n’a pas hésité sur la réponse à apporter à cette question, il a fait fermer purement et simplement toutes les bases militaires états-uniennes installée sur le territoire de la France et c’est cette expulsion qui a permis d’éloigner les influenceurs d’opinion états-uniens et ainsi permettre à la France d’avoir 50 centrales nucléaires lui donnant une certaine indépendance énergétique. Si les autres pays d’Europe avaient pu faire de même nous aurions à présent une Europe quasiment indépendante énergétiquement avec une armée unique, peut-être même avec une structure politique, voire même un président de l’Union européenne avec une représentation internationale valide et non pas une simple marionnette comme Ursula von der Leyen
Méfions-nous toujours de ce que nous croyons. La meilleure intelligence est celle qui met un doute sur toutes ses propres connaissances, même celles qui lui semblent les plus certaines.