Notre société est une société démocratique respectueuse des libertés individuelles. Cependant notre société est une collectivité, l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel tout comme la liberté individuelle s’arrête là où commence la liberté d’autrui.
Notre société est couverte par une chape de plomb, la chape du bien-pensant, la chape de l’obligation d’être gentil envers les autres, de respecter les différences. Tout cela part d’un bon sentiment mais l’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?
Une vraie société, efficace et performante, fait forcément une place réduite aux libertés individuelles. Les citoyens se doivent de se serrer les coudes entre eux, d’avoir une notion de solidarité collective. Ainsi il n’est pas possible que tous les éléments d’une société soient à la fois individualistes et respectueux de la liberté d’autrui.
Les obligations collectives priment avant la liberté individuelle autrement une société évolue vers une myriade d’individus qui ne feront jamais à eux tous une collectivité et donc seront incapables de lutter au point de vue international contre d’autres sociétés qui elles auront su développer cette notion de collectivité.
Autre aspect de la liberté individuelle, la liberté d’expression. En France plus le temps passe et en raison, soit de bonnes intentions, soit d’orientation particulière des gouvernements, la liberté d’expression diminue d’année en année. Un exemple :
Monsieur Éric Zemmour a eu des propos malheureux, sans doute excessifs ou même peut-être les pensait-il à 100 %. La liberté d’expression existe. Tout le monde a le droit de s’exprimer et la vraie liberté d’expression permet à ceux qui ne sont pas d’accord avec cette opinionion d’exprimer leur désapprobation. Ainsi si le nombre de personnes qui ne sont pas d’accord avec les propos de monsieur Zemmour est largement plus grand que le nombre de gens qui sont d’accord avec lui, le bruit médiatique se fera vers l’étouffement naturel de ce qu’a dit monsieur Zemmour. Point n’est besoin de lui coller une amende de 15000 € pour des propos qui finalement ne portaient atteinte à personne. Il n’a insulté personne, il a émis une idée générale avec laquelle on peut être d’accord ou ne pas être d’accord.
Que les propos extrêmes, soit réprimés, les propos agressifs envers une personne particulière cela est normal, mais que quelqu’un écrive une opinion générale cela n’ouvre pas du tout matière à un procès.
Pour une personne qui dirait je n’aime pas les juifs, il s’élèverait 200 ou 300 personnes qui diraient totalement le contraire et qui expliqueraient à quel point cette personne a tort de s’exprimer ainsi. Le fait de punir cette personne va-t-il changer son opinion ? Non, absolument pas. Le seul moyen de changer son opinion c’est la discussion, l’ouverture d’esprit et le droit d’expression. C’est la marque principale du totalitarisme que d’obliger les gens à penser de la même manière que les dirigeants et de leur interdire de s’exprimer.