Pour bien comprendre ce qui va suivre je vais faire un petit aparté.
Vous avez tous déjà vu le symbole du yin et du yang mais peut-être n’avez-vous pas encore eu son explication. Le yin est le féminin, le clair, le froid, le yang est le masculin, le foncé, le chaud. Dans le symbole vous voyez s’imbriquer l’un dans l’autre, le yin et le yang. Pour former le cercle, il n’y a pas l’un sans l’autre et les deux petits points disent simplement que dans toute partie de yang il y a une toute petite partie du yin et que dans toute partie du yin il y a une petite partie de yang.
Ainsi un égoïste n’est-il jamais 100 % égoïste et un altruiste n’est pas 100% altruiste.
Il y a un bonheur immédiat à être égoïste, l’égoïsme en petite quantité est une qualité. Il faut se protéger soi-même avant de protéger les autres. Comment venir en aide aux autres si on n’est pas équilibré soi-même ? Cependant le bonheur apporté par l’égoïsme est très éphémère, celui apporté par l’altruisme transcende la personnalité, a quelque chose de divin, c’est un bonheur à long terme. Ce bonheur doit toutefois être nuancé par la personne objet de cette altruisme. Donner de la confiture aux cochons est un altruisme stupide qui n’apporte rien ni à soi-même, ni aux autres.
À présent, en matière de société, vous allez avoir deux types de sociétés :
- Une société profondément égoïste où chaque individu est éduqué uniquement en vue de la satisfaction de ses besoins personnels ; c’est une société d’une pauvreté humaine extrême
- Une société altruiste où chaque individu est éduqué en vue d’être utile à la communauté, ce qui n’empêche pas comme dans le yin et le yang d’avoir un petit côté égoïste au contraire, cela va pousser l’ensemble de la société vers des sommets.
Par ailleurs, bien que cela paraisse étrange aux personnes développées uniquement dans la recherche de la satisfaction de leurs besoins personnels, il y a un plaisir au minimum sinon un bonheur du travail bien fait, bien accompli, la satisfaction d’avoir participé à la collectivité, la satisfaction tout court d’avoir fait le bien. Et cette satisfaction profite à l’ensemble de la communauté aussi bien qu’à soi-même. Une société comme la nôtre où chaque individu est éduqué en premier à connaître ses droits et non ses devoirs est une société qui va s’effondrer à plus ou moins long terme. Prenez une société excessive à l’inverse : le Japon , c’est une petite île avec peu de ressources et pourtant grâce à la puissance de ses habitants, grâce à leur travail acharné elle a pu devenir une puissance industrielle mondiale.
Qui aurait pour objectif de couler son propre pays par égoïsme ? Il s’agit tout simplement de scier la branche sur laquelle on est assis, sauf que dans ce cas-là scier la branche ne demande aucun effort, il suffit simplement de satisfaire ses besoins personnels sans penser au reste.
Il est impératif que notre système éducationnel, que notre système informatif par la publicité, par les émissions télévisées, par toutes les voies de communication possibles instille au sein de nos enfants le sens de la communauté, le sentiment de satisfaction du bien accompli, le sens de comprendre qu’au sein d’un pays la croissance, l’amélioration, ne se fera jamais à travers un individu mais à travers la collectivité. Car même si les individus ont la puissance et l’énergie pour entreprendre de grandes choses, s’ils sont égoïstes cela sera forcément dévoyé et ne résultera qu’en détournement de richesse au profit d’un seul individu.