Comparons les deux systèmes scolaires que nous connaissons, celui actuel et celui des années 80. En 1980, j’ai obtenu mon Bac C. Ce bac de par la sélection avait une vraie valeur intrinsèque, il me suffisait de me présenter dans une banque, de montrer mon bac et de demander si je pouvais être embauché. À la vue de ce diplôme et sans aucune formation spécifique au milieu financier, je pouvais être engagé à l’accueil, pourquoi pas comme simple conseiller mais avec la certitude de monter rapidement en échelon au sein de la société.
Actuellement, la simple vue d’un baccalauréat au minimum fait sourire. Il est parfaitement notoire que ce torchon ne reflète absolument pas les capacités d’un individu. Notre système de valorisation des diplômes ne fonctionne pas, non seulement dans la valeur de diplôme mais en plus dans la qualité de formation des enseignés. Comment se fait-il qu’un apprenti d’il y a 40 ans en savait plus qu’un bac pro actuel ?
Il faut beaucoup trop de temps pour former quelqu’un avec un résultat incertain. Il faut donc faire des filières sélectives en fonction des capacités de chacun et réduire le temps des études. Et c’est là que je voulais en venir.
On ne fait pas le même enseignement à une personne très intelligente et une autre moyennement intelligente. Il est possible d’aller deux fois plus vite et d’enseigner plus de choses, d’aller plus loin avec une personne intelligente. Avec une personne qui l’est moins, il faudra avoir moins d’ambition, enseigner moins pour un objectif moindre ou pour objectif plus manuel, plus technique, plus pragmatique et donc supprimer de l’enseignement tout ce qui est inutile. Et là, il va falloir s’appuyer sur l’ensemble du corps enseignant qui eux enseignent les matières et savent exactement ce que l’on peut demander à un élève et comment l’obtenir rapidement. Une autre méthode consisterait à simplement reprendre les programmes de 1980 en les actualisant avec des matières qui n’existaient pas à l’époque, informatique par exemple, à renommer les cursus tel qu’ils étaient et leur redonner de la valeur.