Un président de la République se doit d’avoir des compétences dans de multiples domaines. Pas forcément des compétences élevées mais au moins de bonnes connaissances lui permettant de gérer quelqu’un en ayant. Même avec peu de compétences un Président ayant une bonne ligne directrice et étant capable de bien choisir ses collaborateurs peut faire un excellent président.
Un ministre, au contraire, se doit d’avoir d’énormes compétences dans le domaine qui lui est attribué. Comment ne pas faire de grossières erreurs dans la gestion du portefeuille quand un ministre de l’Enseignement n’a jamais enseigné, quand un ministre agriculture n’a jamais travaillé dans une ferme, ni même mis les pieds dans un lycée agricole, ni possède des connaissances des problèmes liés à l’agriculture. Les compétences d’un ministre ne doivent bien évidemment pas se limiter à cela, une personne qui n’aurait fait que de l’enseignement serait totalement inapte à devenir ministre. Nous l’avons bien vu précédemment et on en voit le résultat aujourd’hui. Mais plus que tout un ministre doit être capable d’humilité et de réunir autour de lui de temps en temps une vingtaine de personnes de terrain qui lui donneront leur avis, lui expliqueront pourquoi une telle réforme n’est pas possible ou qui négocieront certaines parties de la réforme en disant : “ça c’est possible, ça ne peut pas marcher” et avoir déjà un avant-projet qui tienne la route avant de le présenter aux assemblées et d’avoir une loi contre-productive.