Introduction
Au vu des nombreuses imperfections de notre système politique, je me suis longtemps demandé par quoi nous pourrions le remplacer. Nous élus le sont grâce à de l’argent, ils ne restent pas assez longtemps en place que pour pouvoir être efficaces. Un président élu pour cinq ans va avoir besoin d’au moins un à deux ans pour prendre en main le système politique, il va travailler correctement pendant un à deux ans ensuite il ne va plus faire de vagues pour pouvoir être réélu. Quand il y a de vraies réformes à faire, il se trouve toujours en butte à des organisations défendant des catégories.
En plus, il faut avoir des compétences très particulières pour pouvoir diriger un pays, il ne suffit pas d’être populaire pour être efficace, il n’y a pas de concours pour devenir président. Toutes ces lacunes m’ont donné beaucoup à réfléchir. Je pense avoir trouvé un embryon de système, nécessitant de nombreux aménagements, amélioration et précisions pour être totalement fonctionnel mais ça pourrait marcher. Étant un européen convaincu, j’ai envisagé ça au niveau européen. Les hommes ont de tout temps aimé la grande éloquence, le faste, le rêve, les idoles. Une haute position politique devrait donc être associée à ce genre de situation. Nous avons eu des monarques, malheureusement, en fonction des crus, ils ont été plus ou moins efficaces, certains se sont même révélés carrément incapables et quand on a un incapable à la tête d’un pays il vaut mieux largement avoir un président qui peut être viré au bout de cinq ans. Mais quand on a à la tête d’un pays un vrai monarque, qui aime son pays, qui fera tout pour ses citoyens et non pas ses sujets, un monarque restant en place longtemps, ayant de l’expérience et ayant été éduqué toute sa vie dans le seul but de régner, ce monarque sera largement plus efficace que n’importe quel président démocratique. Un bon système politique doit donc faire un mix de tout cela. Il doit avoir un personnage dirigeant inamovible pour un bon bout de temps, il doit avoir des représentants du peuple. Le pays doit y avoir une organisation ne permettant pas des luttes intestines, des luttes pour son parti, des querelles de clocher mais permettant une vision d’ensemble, une gestion globale et à long terme.
L’Imperator
À la tête de l’État, en l’occurrence l’Europe, je verrai bien une sorte de monarque mis en place pour vingt ans, renouvelable pour vingt ans de plus en cas d’efficacité et en cas de choix personnel. Pour accéder à ce poste, le candidat, devrait t’avoir tenu plusieurs postes successifs croissant en importance avant de pouvoir postuler. Pour accéder aux places successives un concours serait ouvert à tous et bien évidemment ceux ayant déjà exercé dans ce domaine seraient favorisés par leurs connaissances pratiques. Il faudrait des contrôles psychologiques du candidat, de sa qualité morale tout autant que de ses capacités intellectuelles et de ses connaissances. Je me suis souvent demandé comment il serait possible d’éviter la corruption pour obtenir ce poste, comment il serait possible de ne pas tricher pour obtenir ce poste et je me suis souvenu du roman, enfin des romans de Van Vogt : “Le monde des Ā”.
Avec les développements récents de l’intelligence artificielle, je pense sincèrement que sous 15 à 10 ans il serait parfaitement possible de réaliser une machine des jeux, évidemment beaucoup moins complexe que celle du roman de Van Vogt, cette dernière ayant un aspect beaucoup trop utopiste.
Cet Impérator serait entouré par un conseil restreint d’élus du peuple, une dizaine, sélectionné par votre filtrant. Pourquoi pas un vote universel direct ? Tout simplement parce qu’il est trop facile dans un vote direct de se voir élire avec une simple grande gueule ou beaucoup d’argent. Cela est beaucoup plus difficile par votre indirect.
l’Imperator disposerait de 10 ministres nommés par lui-même et révocables arbitrairement à n’importe quel moment en cas d’incompétence. À chaque ministère serait associé un membre du conseil. Le ministre et le membre du conseil ayant une voix chacun en cas de désaccord entre les deux l’Imperator viendrait avec une voix faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Lors de la réunion des membres du conseil des ministres et de l’Imperator pour la gestion du pays, chacun des membres de l’assemblée se verrait attribuer une voix et l’imperator 10 voix. Cela veut dire qu’en cas de balance dans les décisions 10 voix pour, 10 voix contre la décision de l’Imperator sera décisive. Il faudrait que plus de la moitié des membres du conseil s’opposent à une décision de l’Imperator pour faire blocage.
Au niveau des pays, un proconsul serait nommé pour chacun des pays en fonction de ses résultats au concours et de ses choix d’attribution. Au niveau du gouvernement, le même type d’assemblée qu’au niveau européen serait constitué dans chaque pays. Le proconsul localement n’aurait droit qu’à 5 voix mais pourrait faire appel à l’arbitrage de l’Imperator qui apporterait en ce cas 5 fois de plus.
L’Imperator sortant pourrait tenir une place de conseiller afin de soutenir le nouveau venu. Un contrôle patrimonial serait effectué en début et en fin de mandat. L’Imperator aurait une garantie de revenu en fin de mandat afin d’éviter les prévarications et collusions en tout genre.