Il est de tradition chrétienne de cultiver la culpabilité, c’est un des traits de notre société. Même si nous ne sommes pas tous religieux, nous sommes tous imprégnés de culture Judéo-chrétienne. La culpabilité du péché originel et la peur de l’enfer ont structuré la société européenne pendant des siècles. Nous avons donc une tendance naturelle à culpabiliser. En totale contradiction avec la réalité car la plupart des êtres humains cherchent à faire le bien autour d’eux.
Ce sentiment de culpabilité a fortement augmenté au cours des 30 dernières années avec la montée en puissance des minorités. Ce qui n’était au départ qu’un vœu pieu, une demande d’égalité de droits, s’est transformé en une peur de la réprobation publique.
Par exemple, SOS Racisme est une association luttant contre les discriminations raciales . C’est très bien ! Mais cet aspect de défense d’une minorité a tellement imprégné la société, l’a tellement culpabilisée, que nous avons peur en permanence de passer pour des racistes. Nous avons peur de passer pour des homophobes, des misogynes, des antisémites, et cetera. La pression est telle que nous ne pouvons plus nous exprimer librement, la minorité a pris le pouvoir ce qui est une chose aberrante en démocratie où normalement c’est la majorité qui a le pouvoir. Une minorité devrait rester ce qu’elle est, une partie de la population qui n’a pas accès aux décisions, il est possible d’écouter les minorités, en tant qu’avis consultatif, mais cela restera purement un avis qui peut éventuellement influencer la majorité.
Les minorités doivent avoir un aspect de neutralité, il faut ni les mettre en avant, ni les opprimer. Pour qu’elles aient voix au chapitre, il faut qu’elles deviennent la majorité et que leur nombre augmente. C’est ainsi qu’avec le changement des mentalités la peine de mort a été supprimée.
Il n’y a donc aucune raison de culpabiliser de ne pas faire partie des minorités.
Si quelqu’un exprime en public sa non attirance pour l’homosexualité, il s’agit de l’expression d’un goût personnel, il n’y a là aucune agressivité envers une minorité.
Si dans un tribunal une personne de couleur est jugée, il faut qu’elle le soit aussi fermement qu’une autre ; tant que le jugement est proportionnel à la faute le racisme n’a rien à voir avec cela.