Être de gauche signifie-t-il dévaliser les riches pour donner aux pauvres, mettre tous les gens au même niveau (pauvre de préférence) ou faire en sorte que tous les pauvres aient la possibilité d’une vie meilleure ?
Premièrement, il faut bien prendre conscience que la notion de pauvreté est une notion très relative. La pauvreté à la fin du 18e siècle, au moment de la Révolution, signifiait ne pas pouvoir se nourrir, souffrir régulièrement de disette. Au 19e siècle, la pauvreté, c’était l’esclavage dans les usines.
Au vingtième siècle, la pauvreté signifiait la peur du lendemain, l’incertitude de l’avenir financier.
Actuellement, cela signifie vivre en dessous de ce que l’État a décrété comme étant le seuil de pauvreté ou profiter du RSA, ce qui revient à peu près au même.
Mais cette notion de pauvreté est purement occidentale, il y a toujours de par le monde des pauvretés du type 18e, 19e ou 20e siècle.
Dans tout ce chaos, que peut faire un homme politique pour lutter contre la pauvreté ?
Dépouiller les riches ? Ce n’est pas très intelligent économiquement parlant, le pays a besoin de cet argent pour fonctionner. Augmenter le SMIC ? Ce n’est pas beaucoup mieux. Chaque fois que le SMIC a été augmenté au-delà d’un niveau raisonnable, proche de l’inflation, six mois à un an après le chômage a abruptement augmenté.
Comment aider ceux les plus mal lotis de la société sans les transformer en une catégorie de personnes assistées ?
La meilleure solution, c’est de laisser les gens se débrouiller grâce à leurs capacités. Je connais un électricien qui a réussi à monter une entreprise importante d’électricité avec un simple diplôme, un brevet professionnel. Je suis certain qu’il gagne sa vie bien mieux que moi qui suis dentiste. Cet exemple est un petit peu exceptionnel mais c’est pour vous dire que dans notre société il y a quand même moyen de s’en sortir pour ceux qui en ont les capacités et qui veulent travailler. Cependant, toutes les personnes n’étant pas exceptionnelles, il faut donc permettre à tous les citoyens d’accéder à des formations les plus poussées que possible.
Ainsi le premier programme de l’homme politique de gauche sera de faire en sorte que les études quel qu’en soit le type, manuel, technique, médical, scientifique, soient à la portée de tous les citoyens. Ainsi chaque personne pourra atteindre le niveau le plus élevé correspondant à ses capacités, qu’il s’agisse de capacités manuelles, psychologiques, affective ou intellectuelles, l’ensemble de ces capacités formant une personnalité. Les études, les formations complémentaires devraient être totalement gratuites, logement compris. L’égalité de chances, ça c’est important !
L’ascenseur social doit fonctionner à bloc, il doit être plein en permanence. C’est le cumul de l’ensemble des capacités des individus qui fait la puissance économique d’un pays. Les études doivent être gratuites mais courtes, performantes, valorisantes et sélectives. Elles ne doivent être accessibles qu’aux personnes voulant se donner la peine de faire l’effort de travailler pour réussir.