
L’Europe est une zone de disparité.
Disparité linguistique en premier, qui reflète des disparités culturelles. Ces disparités sont un atout qu’il faut absolument préserver. C’est la reproduction sexuée qui a dominé la planète et non la parthénogenèse car le mode sexuel favorise la disparité qui elle-même est un facteur essentiel de survie. Des langues régionales sont lentement en train de mourir mais pour qu’elles ne disparaissent pas, il faut qu’elles soient enseignées à l’école, parlées à la télévision et dans la rue tout comme cela a été fait en Catalogne après la chute du régime de Franco.
Cependant, toutes les disparités ne sont pas à conserver.
– La disparité réglementaire est un obstacle au mouvement de population d’un pays à l’autre. Toute réglementation engendre une complexité d’usage. Chaque pays ayant sa propre réglementation, le passage d’un pays à l’autre est complexe puisqu’il faut s’adapter à une nouvelle réglementation. Il est ainsi nécessaire que l’Europe uniformise les fonctionnements administratifs de base. Par exemple les cartes grises ne sont pas identiques sur toute l’Europe et encore moins leur enregistrement.
– La disparité économique est un gros problème pour l’Europe. L’Europe des six du départ avait peu ou prou des niveaux économiques similaires ce qui permettait plus facilement une gestion uniforme de l’ensemble des pays. Mais à présent l’Europe a voulu absorber les anciens pays de l’Est ce qui crée de grandes disparités, de la concurrence interne immense et déloyale. Ce devrait être un objectif prioritaire pour l’Europe de développer nos pays économiquement en retard afin de pouvoir dès que possible permettre la mise en place d’un SMIC européen.
La fonction de l’Europe devrait se contenter d’une gestion très distante des pays en faisant partie et concentrer son énergie sur l’unification pratique comme la standardisation comme celle des prises électriques. A côté de cela, si la majorité des habitants d’un pays veut rétablir la peine de mort, privilégier certaines catégories de personnes, cela relève de sa gestion interne. Aux États-Unis des états ont la peine de mort, d’autres pas. La cour européenne des droit de l’homme ne devrait pas pouvoir être saisie par un individu, pour cela il y a les lois locales mais par un groupe : associations diverses, partis politiques etc afin de juger de l’acceptabilité des lois vis à vis de la déclaration des droits de l’homme.
Notez bien que nous sommes contre la peine de mort mais le principe de la démocratie veut que cela soit la majorité qui décide. Soit c’est une élite qui dirige et choisit pour le “bien” de tous, soit c’est la majorité même si elle se trompe, l’une des options excluant forcément l’autre. Remarquez pour finir qu’il est fréquent d’être persuadé à tort de l’erreur d’autrui.