Imaginons une personne âgée qui rentre dans le cabinet d’un médecin. Cette personne atteinte de nombreux maux a une ordonnance permanente longue de plus de vingt médicaments. Le praticien face à ce malade à deux solutions : soit il rajoute des médicaments supplémentaires pour corriger les différents problèmes de ce malade, soit il supprime tous les médicaments et n’en garde que trois ou quatre à dose minimum pour soigner les problèmes de base.
Ceci fait, il va attendre un peu pour voir ce qui se passe, il va ensuite ajuster les dosages puis ajouter un ou deux médicaments en fonction des symptômes résiduels du patient et le tour sera joué : la plupart des symptômes du patient n’étaient que le reflet des effets de médicaments surdosés, d’autres donnés pour contrer les effets secondaires voire les conséquences d’interactions des différentes molécules entre elles.
Il en est de même en économie, autant l’État se doit d’intervenir au minimum pour le bien de la collectivité (les quelques médicaments de base du patient), autant un excès d’intervention va déséquilibrer la machine économique. Un excès de règlements, des subventions tous azimuts vont aller à l’encontre de l’efficacité économique, et une inefficacité économique va à l’encontre des citoyens : chômage, coût excessif des cotisations sociales par manque de travailleurs cotisants.
Ainsi un soutien unilatéral des salariés au détriment des employeurs ne favorise pas le marché de l’emploi bien au contraire, un employeur qui ne pourra pas se débarrasser facilement d’un salarié va hésiter très longtemps avant d’en embaucher un. Or une entreprise en plein développement à besoin d’embaucher facilement et sans peur de l’obligation de s’engager définitivement. Cette facilité même d’embauche est génératrice d’emploi.
Quel est le meilleur moyen de lutter contre le chômage ? Les règlements contraignants pour les entreprises ou le développement de l’économie nationale ?
Quand une entreprise décide de fermer une usine ce n’est pas pour léser les employés mais c’est parce que l’usine n’est plus rentable, soit au niveau local pour une petite entreprise, soit au niveau d’un groupe international. Il est dans ce cas absurde de la part du gouvernement de s’acharner à maintenir l’usine ouverte. L’autre solution est de proposer l’autogestion aux employés. Le fait qu’une entreprise ne soit plus rentable pour un grand groupe ne veut absolument pas dire qu’elle ne soit pas rentable en elle-même et ce d’autant plus si ses employés sont impliqués dans sa rentabilité et donc deviennent très performants car travaillant pour eux-mêmes. Il est aussi possible de favoriser l’implantation d’une nouvelle entreprise performante ou dans le pire des cas de favoriser la migration des employés licenciés vers une zone géographique active et donc avec de fortes possibilités d’emploi.
Bref, les réglementations mises en place pour le bienfait des individus, pour leur sécurité, pour leur confort peuvent nuire à l’efficacité économique de l’ensemble du pays, plus les règles sont nombreuses et complexes, plus l’État sera malade économiquement.
Qu’est-ce que la France sinon un malade sous perfusion vivant au dessus de ses moyens ?