En théorie, l’argent ne peut pas être thésaurisé et dépensé en même temps, c’est soit l’un ou soit l’autre.
Or notre système bancaire actuel permet exactement de faire les deux. Autrefois, lorsque nous allions faire un emprunt, la banque utilisait les dépôts des clients pour donner l’argent à l’emprunteur. La quantité de monnaie en circulation n’augmentait pas. Actuellement par le biais d’écritures la banque va créer de l’argent et vous le donner. Cela augmente donc la quantité de monnaie en circulation, cela favorise l’inflation. Quand la propension des banques à donner de l’argent augmente trop, les banques centrales augmentent leur taux d’intérêt de façon à limiter le crédit. L’état a instauré un frein, les banques ne peuvent pas prêter au-delà d’un seuil : le taux de réserve. Il s’agit d’un rapport entre la quantité de prêts attribués et les réserves. La proportion actuelle est de 1 %, ce qui signifie que pour 1000 € prêtés la banque est obligée de déposer 10 € à la banque centrale autrement dit il lui suffit de 1 € de dépôt de ses clients pour en prêter 100 €.
Cependant il y a un rapport entre la valeur de la monnaie d’un pays et son PIB, il y a donc inflation à chaque émission d’emprunt vu que la quantité de monnaie en circulation augmente sans que le PIB fasse de même. En tous cas, pas immédiatement. Car si cet argent emprunté est bien utilisé, il va être investi pour une production utile pour le pays. C’est ce qui devrait se passer, car ainsi cela augmenterait le PIB et permettrait normalement de compenser l’augmentation de monnaie en circulation. L’État dans ce domaine se doit d’être exemplaire et ne surtout pas utiliser l’argent dans des gouffres sans fond et improductifs.