Euratom est un organisme public européen né avec le traité de Rome en même temps que la CECA.
L’ambition de la communauté économique européenne était de développer une énergie indépendante au sein de l’ensemble de ses membres.
Malheureusement en 2024 cet organisme a complètement loupé ses ambitions.
Il faut bien comprendre que c’est l’argent qui mène le monde et la puissance économique vient de la puissance énergétique. En 1958 une grande partie de la dépense énergétique était déjà issue du pétrole, celui qui contrôlait cette ressource devenait le maître du monde.
Plus un pays dépense d’énergie plus sa richesse augmente d’où la lutte internationale pour les sources d’énergie. En ce domaine les États-Unis ont une très grande longueur d’avance, grâce à leurs pétrodollars. Ils contrôlent plus ou moins la distribution énergétique de pétrole à la surface de la planète. Devant la volonté d’indépendance énergétique des États européens, cette grande puissance économique ne pouvait pas rester sans rien faire. En France, c’était De Gaulle qui gouvernait. Il avait eu affaire aux américains pendant la seconde guerre mondiale et les connaissait très bien. Aussi en 1966 a-t-il fait fermer toutes les bases américaines présentes sur le sol français et il a plus ou moins quitté l’OTAN. Grâce à de Gaulle, nous avons à présent plus de 50 centrales nucléaires qui nous fournissent une énergie très peu chère. À l’époque, De Gaulle avait l’ambition de créer un embryon d’Europe indépendante, de créer une Europe politique avec une armée indépendante libérée de toute entrave de l’occupant étasunien. Autant en France, grâce à son gouvernement, une certaine autonomie avait pu être obtenue, autant en Allemagne avec le nombre de bases américaines sur leur sol il leur était facile d’infiltrer partout les différents partis écologistes et de les financer afin qu’il s’élèvent contre la construction de centrales nucléaire et leur permettre de pouvoir conserver leur pouvoir économique en Europe. Ainsi le projet Euratom d’installer plus de 500 centrales sur le territoire de la CEE, c’est-à-dire réduite à six pays, a complètement échoué. Seul notre pays a réussi à construire ses centrales.
Malheureusement l’histoire ne s’arrête pas là. Il est bien évident que les déchets nucléaires posent un très gros problème écologique mais ce problème était en phase d’être résolu grâce à Phénix et super Phénix qui consomment des déchets nucléaires pour produire de l’énergie.
Mais une fois de plus les écologistes ont pris le pouvoir et on fait fermer Super Phénix alors qu’elle était parvenue à produire de l’électricité à 30 % de ses capacités. Ce n’était que le début et la montée en puissance aurait permis de rentabiliser les investissements.
Au lieu de construire des centrales nucléaires EPR nous ferions mieux de construire les centrales d’un type que nous savons construire, qui fonctionnent depuis plus de 50 ans sans aucun incident, de poursuivre les recherches concernant super Phénix et de développer le projet Astrid. Si tout cela était mis en œuvre cela nous permettrait d’avoir une indépendance énergétique.
Avec l’ensemble de nos déchets nucléaires stockés sur le territoire français nous aurions de l’énergie pour au moins 300 ans, sans dépenser un budget aussi colossal que celui d’ITER à Cadarache et avec un résultat à la clé beaucoup plus sûr et certain dans l’avenir que celui très, très hypothétique d’obtenir un jour la fusion nucléaire par le système d’ITER. Malgré des progrès indéniables, tous les centres expérimentaux ont consommé de très grandes quantités d’énergie et n’en ont jamais produit la moindre quantité. Pour l’instant, la seule fierté des scientifiques c’est d’avoir réussi à stabiliser le plasma durant plus ou moins longtemps.