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Notre candidat 2027 : Guido RAEYMAEKERS

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L’Empereur, le dictateur et le président

La démocratie est le moins mauvais des régimes mais c’est loin d’être le meilleur.


Commençons par le président, il est élu la plupart du temps au suffrage universel et est censé représenter le peuple, défendre le peuple, c’est-à-dire défendre sa patrie économiquement et si nécessaire militairement.


Quels sont les critères de sélection d’un président, pourquoi les gens élisent-ils une personne plutôt qu’une autre ?


En principe, les citoyens élisent une personne au vu de son programme, mais bien souvent les programmes ne sont pas respectés, soit par mauvaise foi, soit parce qu’ils sont en pratique totalement inapplicables. Mais comment un candidat fait-il pour que les gens le connaissent, pour acquérir une notoriété ?


Pour cela, il n’y a qu’un seul moyen : de l’argent, beaucoup d’argent, pour pouvoir être affiché partout sur les murs, sur les télévisions, sur les ordinateurs, sur le téléphone portable. Un candidat doit être visible et entendu partout et par tous. Et cela coûte très cher. Donc une personne est élue juste en fonction de ses capacités financières et non de ses capacités réelles. Les élus le sont aussi en fonction de leur présentation, la façon dont ils parlent, leur habileté à convaincre.


Mais quelles sont ses capacités en réalité ? Très faibles, tout comme un débutant apprend son métier avec le temps, un dirigeant apprend en dirigeant.


Comparer les capacités du Mitterrand en début d’exercice du pouvoir et après 14 ans de présence, la personne est différente, elle a pris de l’assurance, elle est capable d’avancer ses pions sur l’échiquier international.


Poutine, président de la fédération de Russie, exerce le pouvoir depuis 20 ans, il a eu largement le temps d’être compétent.
 Nous appelons dictateur une personne qui reste très longtemps au pouvoir, trop longtemps à notre avis. Mais cette personne en restant longtemps au pouvoir est devenue compétente. Il faut donc faire une différence entre un pouvoir fort et une vraie dictature qui opprime son peuple.


En ce qui concerne un empereur ou un roi, c’est tout différent. Il est éduqué dès son plus jeune âge pour gérer un pays, pour le diriger. Il apprend jusqu’à sept langues différentes, tous les rouages de l’État et toutes les subtilités de la diplomatie internationale. Lorsqu’il arrive au pouvoir, il est forcément beaucoup plus compétent que n’importe lequel des présidents que nous pourrions avoir, il est éduqué pour régner.


L’empereur a en plus une vision d’avenir de son pays, une vision à très, très long terme. Il a des revenus assurés, il n’a aucun motif de corruption. Il ne doit se battre ni pour acquérir sa place, ni pour la conserver. En ce sens, un empereur est largement supérieur à un président.


Mais l’empereur a quand même un défaut, il est empereur de naissance et comme ces gens-là étaient consanguins, ils se mariaient de cousin à cousine. Il y avait souvent parmi les dirigeants des individus de peu de capacité ou de peu de stabilité de caractère et le peuple était obligé de les supporter jusqu’à leur mort. Le dirigeant étant né dans l’opulence, il avait peu de compréhension des problèmes de ses sujets aux revenus modestes.


Le système romain était beaucoup plus efficace, quand un dirigeant ne plaisait pas on l’assassinait. Cependant, tout comme dans notre société, il arrivait au pouvoir grâce à la richesse, à la notoriété ou les deux. En outre, plus d’un dirigeant romain est arrivé au pouvoir par les armes.


Un système idéal devrait mettre au poste suprême de direction un empereur choisi sur concours après un cursus honorum dans des postes subalternes de niveaux successifs de plus en plus hauts, un concours très très difficile permettant de choisir le meilleur, le plus compétent afin de diriger le pays. Ce poste serait assorti d’un salaire mettant le fonctionnaire à l’abri de toute corruption.


À côté de ce poste à long terme, tout comme maintenant, il y aurait un poste à court terme pour une ou plusieurs personnes élues au suffrage universel par le peuple.


l y aurait donc deux pyramides, une pyramide administrative et une pyramide électorale. Avec cela nous aurions toujours nos deux assemblées.


Comment choisir sans faire d’erreur une personne de grande qualité morale, et du grandes compétences ? Ce poste honorifique serait extrêmement convoité et susceptible de toutes les roublardises pour y parvenir.


La réponse, je pense, est dans le livre de Van Vogt : “Le monde des  Ā”.


Nous avons à présent des possibilités informatiques infinies grâce à l’intelligence artificielle. Dans son livre Van Vogt décrit une machine destinée à sélectionner les candidats à différents postes administratifs dont celui de dirigeant suprême. Bien évidemment, comme il s’agit d’un roman de science-fiction cette machine est dotée plus ou moins d’une personnalité et de pouvoir immenses mais grâce à l’intelligence artificielle je pense qu’il serait possible de mettre au point un programme de sélection de candidats,  un programme qui s’améliorerait lui-même et qui serait amélioré par programmation.


Une utopie ? Pour l’instant oui mais dans un très proche avenir peut-être pas.

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