Le train de vie est le niveau de dépenses que nous avons dans la vie quotidienne. Notre train de vie peut-être proportionné à nos revenus ou disproportionné à nos revenus. S’il est disproportionné vers le haut, ça veut dire que nous dépensons plus que nous ne recevons. Si nous dépensons plus que nous n’avons de salaire, le problème arrive très vite. A la fin du mois il n’y a plus assez d’argent dans la caisse. Si le train de vie est alimenté par des emprunts, le problème va être reporté dans le temps et à un moment donné, où nous serons contraints d’assumer les emprunts, les problèmes se révéleront mais beaucoup plus graves puisqu’il peut y avoir beaucoup d’emprunts qui ont été faits totalement disproportionnés à nos revenus.
Si notre train de vie est inférieur à ce que nous gagnons, cette monnaie en excès peut être thésaurisée, éventuellement investie. Thésauriser ne profite pas à l’économie, investir profite à l’économie.
Quand nous avons un train de vie qui est largement supérieur à nos revenus et financé par des emprunts , de l’extérieur, cela donne une apparence de richesse, l’argent coulant à flots les salaires sont élevés, les dépenses aussi puisque les salaires sont élevés, l’économie donc semble florissante. Mais il s’agit d’un colosse aux pieds d’argile, le jour où il faut rembourser c’est la catastrophe. Bien évidemment, il est toujours possible de faire un nouvel emprunt pour rembourser l’emprunt précédent, et de préférence pour une somme plus importante mais ce n’est qu’une course en avant. A un moment donné il faudra bien payer la dette. En ce moment pour la France, l’espoir c’est d’avoir l’économie qui remonte tout comme un salarié peut toujours rêver d’avoir son salaire qui augmente afin de rembourser ses dettes. C’est possible, mais est-ce que son salaire augmentera de manière suffisante pour rembourser la quantité d’emprunts qu’il a contracté ?
La France n’est pas la Grèce, pourquoi ? Parce que pour l’instant la France a la confiance, la bonne notation mais il suffit d’un moindre pas de travers pour que tout l’échafaudage s’effondre et que nous nous trouvions au fond du gouffre (d’ailleurs, je pense que nus y somme déjà).
Pour le moment nous vivons confortablement grâce à notre dette de 3300 milliards d’euros. Cela veut simplement dire que l’argent que nous avons n’est pas suffisant pour nos dépenses et que nous avons triché en en fabricant artificiellement, soit par dette publique, soit par dette bancaire : les banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas. La quantité de monnaie en circulation augmente et l’inflation menace. C’est pour ça que les banques centrales régulent ce problème par les taux directeurs. Si la quantité de prêts s’emballe, le taux directeur est augmenté et cela stabilise la situation mais l’économie décroit, le risque de crise financière aussi. Si vous ajoutez à ce train de vie excessif une spéculation excessive, à ce moment-là la crise économique n’est pas loin. Donc non seulement pour avoir une économie saine il faut contrôler la quantité de prêts qui sont fournis par les banques ainsi que ceux contractés par l’État, mais il faut aussi contrôler la spéculation. Elle crée un paradis économique artificiel, les spéculateurs s’emballent, tous les indicateurs sont à la hausse, mais suffit qu’il y ait un spéculateur qui commence à avoir peur et voie que les valeurs monétaires des biens diffèrent totalement de leur valeur vénale pour que tout à coup tout s’effondre. Voyez ce qui se passe avec le bitcoin, sa valeur est passée de 10 € à plus de 95 000 €. Que vaut un bitcoin ? Rien, du vent ! À quand la fin de la bulle ?
Quand on ne veut pas qu’une maladie se propage sur l’ensemble d’une population d’individus, on va les isoler en petits groupes de manière à ce que les contaminations ne se propagent pas.
Actuellement avec une économie mondiale associée à un libéralisme effréné, quasi total, lorsqu’une crise économique se développe elle se propage automatiquement à l’ensemble de la planète, d’où l’intérêt de créer des clusters, des zones plus ou moins étanches entre elles, des zones de filtrage économique qui pourraient par exemple constituer en des continents, des zones importantes comme l’Europe, les États-Unis, la Chine, l’Amérique du Sud, l’Afrique et cetera. Chaque économie pourrait se développer à l’intérieur d’un énorme cluster, être dynamique, pouvoir se permettre de ne pas être au même niveau économique que les autres et pourtant apporter un confort à ses citoyens, avoir une stabilité économique à l’intérieur de chaque cluster et des passerelles entre eux avec une compétitivité ouverte dans des domaines limités.
Pour en revenir au train de vie, la première opération à faire pour la France c’est d’établir un plan de remboursement de la dette publique, un plan de remboursement tenant compte bien évidemment des investissements absolument nécessaires à faire pour l’avenir à très long terme, mais les développements à court terme sont hors de question, idem pour les subventions diverses et variées ainsi que les niches fiscales.