Anarchie signifie en grec absence de commandement, donc absence de pouvoir, donc liberté totale. La suppression de toute forme de gouvernement était le but recherché par les anarchistes de la fin du 19e siècle, début 20e, afin d’obtenir une liberté des ouvriers. L’autre signification du mot anarchie est l’absence totale d’organisation, bref un chaos complet.
Le totalitarisme à l’opposé signifie un pouvoir excessif, voire une absence totale de liberté individuelle : muselage de la presse, système policier immensément répressif et cetera.
La liberté, c’est de pouvoir faire ce que l’on veut dans la limite où cela ne nuit pas à autrui ou à la collectivité. Les deux extrêmes, l’anarchie et le totalitarisme, sont donc à réprouver. Supprimez la police et vous aurez un chaos total, mettez en exergue les droits et les libertés individuelles et vous aurez une société en complète déliquescence composée de personnes individualistes. A l’opposé, vous aurez des tas de petits chefs appliquant la loi de manière aveugle et rigoureuse sans tenir compte de chaque situation particulière, comme cela s’est passé récemment dans le train ou une personne a pris pour 230 € d’amende pour avoir simplement échangé un billet de seconde avec une personne de première pour que cette personne puisse être assise à côté de son enfant. Le totalitarisme est le fait de mettre les mauvaises personnes, celles ayant le moins de compétences et le plus d’autoritarisme, aux places de commandement.
La société doit trouver un juste milieu entre les deux, ne pencher ni du côté de l’anarchie, ni du côté du totalitarisme. Ceci est résumé par l’aphorisme : « la démocratie craint deux choses, l’ordre et le désordre. »
Il est donc normal dans une société démocratique, équilibrée, d’avoir une certaine absence de liberté, voire une censure. La censure, à condition qu’elle soit limitée, est même absolument nécessaire pour conserver l’équilibre à la société.
Serait-il normal de donner à un enfant de 5 ans des livres avec des photos pornos à l’intérieur ? Serait-il normal d’inciter un enfant de 5 ans qui n’a pas encore sa maturité sexuelle à dériver vers un plaisir à 100 % sexuel sans aucune recherche d’autre chose ? Serait-il normal d’inciter à la haine raciale, ou à la haine tout court ?
Pour éviter ce genre de dérapage, il est nécessaire d’établir une censure en attendant que l’ensemble de la population soit correctement éduqué pour qu’il n’y ait plus besoin de censure.
La censure quelquefois se fait naturellement, les individus qui sont éduqués dans une certaine société réprouvent les marginaux.
Cependant, pour qu’une société évolue vers le zéro censure ou quasiment, il est nécessaire que chaque individu dans la société ait une bonne éducation et une situation en rapport avec ses capacités.
Pour ce faire, il est quelquefois nécessaire d’éduquer les adultes, vous voyez les campagnes informationnelles qui ont été faites par l’État contre la consommation de tabac, contre la consommation d’alcool, pour le port de la ceinture, pour la consommation de fruits et légumes. À la sortie c’est payant pour l’ensemble de la société.
Il s’agit ni plus ni moins d’un conditionnement des citoyens avec un bon objectif à la sortie. Dans les jeunesses hitlériennes le conditionnement a été aussi fait mais dans un mauvais but, celui de rendre les enfants antisémites et en admiration devant tous les Allemands aryens.
Bien évidemment, l’idéal serait de s’approcher au maximum de l’anarchie, l’absence de pouvoir, l’autogestion des citoyens. C’était le but ultime recherché pour la société par les dirigeants en URSS. Éduquer les citoyens dans le sens que, dans un siècle voire deux, les habitants de l’URSS travailleraient au mieux de leurs capacités et prendraient dans les limites de leurs besoins donc une société parfaitement équilibrée, malheureusement utopiste.
Pour qu’une société soit équilibrée, il faut que chacun des citoyens ait le maximum de chances que possible. Si la société est structurée ainsi, chacun obtiendra sa place optimale. Quelqu’un qui est capable d’être ouvrier et que cela, le sera sans aucune contrainte. Il en serait de même pour les ingénieurs, pour les médecins, bref pour toutes les professions de la société. Sur ce plan-là, la société soviétique avait réussi. Pourquoi ? Parce que les études étaient à 100 % gratuites.
Monsieur Macron se plaint du peu de fertilité des femmes françaises, comment voulez-vous faire plus, voire beaucoup plus de deux enfants comme il y a un siècle. Avec un salaire minimum il est totalement inenvisageable de payer des études pour 7, 8, 9 enfants . C’est totalement impossible ! Et même si les études étaient totalement gratuites, la nourriture et le logement ne le seraient pas. Comment dans ces conditions voulez-vous vous engager pour plus de vingt ans avec des enfants supplémentaires ? En plus, pour cela il faut vivre en couple et avec le développement de l’individualisme à outrance la structure familiale se détruit. Une famille est une mini collectivité avec ses contraintes insupportables pour un individualiste. Elle apporte pourtant beaucoup de joies quand le bon choix du conjoint est fait : la joie d’éduquer les enfants à deux, le soutien mutuel dans l’adversité et dans la vieillesse.
Il est du devoir d’une société de mettre à la disposition de chacun gratuitement ou quasiment gratuitement la possibilité de faire des études, que cela soit des études de maçon, de serveur ou d’ingénieur. L’égalité des chances doit être la même pour tous. Or en ce moment, les lycées et collèges sont dotés régionalement voire localement. Il est donc impossible d’avoir une égalité dans les études. Nous nous dirigeons progressivement vers un système à l’américaine où seuls les plus riches auront la chance de pouvoir faire des études dans les meilleures écoles et cela est dommage pour toutes les personnes qui n’y auront pas accès ainsi que pour la société qui perd ainsi une grande quantité de compétences.
Ajoutez à cela le fait que dans les lycées et les collèges c’est l’anarchie totale pour les élèves : pas de discipline, encadrement minimum, exercices à donner à la maison minimums, pas de redoublement donc pas de sanction. Les enfants ne marchent qu’avec la carotte et le bâton, c’est dommage mais c’est comme ça ! Il faut donc un encadrement maximum des élèves pour qu’ils puissent tirer d’eux-mêmes le maximum. Il faut leur donner des cours de civisme : ramasser des papiers gras dans la rue, ne rien jeter, ne rien salir, ne rien taguer, ne rien voler, les informer sur les sanctions graves qu’ils peuvent encourir bref faire tout au maximum pour que nos enfants deviennent de futurs citoyens modèles.
Sans aller aussi loin qu’au Japon où les enfants sont tellement poussés qu’ils en arrivent à se suicider, l’éducation en France a basculé dans l’anarchie. La liberté individuelle est mise en avant de tout et les droits sont mis avant les devoirs.
Je ne pense pas que cela soit le meilleur moyen pour construire une société qui en plus doit être économiquement concurrentielle.
Passer du temps à éduquer des enfants à l’âge de cinq, six, sept ans pour qu’ils aient la liberté du choix de leur sexe est une perte de temps monumentale et un gâchis énorme auprès de ces enfants. Leur priorité à cet âge-là est d’apprendre à lire, à écrire, à compter. C’est le minimum qu’ils doivent savoir pour pouvoir passer en 6e. Un enfant de moins de 15 ans est reconnu comme non consentant au point de vue sexuel, cela veut dire que l’on considère qui n’a pas encore de maturité psychologique suffisante. Alors comment se fait-il qu’on leur bourre le crâne avec des absurdités qui en plus ne correspondent pas aux attentes de la majorité des citoyens. Nous sommes des Européens et non pas des Américains, le wokisme c’est pas pour nous !