Le premier droit des enfants c’est d’avoir un environnement propre à faire d’eux des adultes équilibrés et en bonne santé.
- Le droit d’avoir une famille :
L’autre jour j’ai vu dans mon cabinet une patiente dont les capacités intellectuelles étaient déficientes ce qui ne l’empêchait pas d’être enceinte. Renseignement pris auprès d’une accompagnatrice, cela allait accoucher de son troisième enfant qui allait allait être placé en famille d’accueil comme les deux précédents car cette personne était incapable de s’occuper d’un enfant elle-même.
Il est bien normal de parler de liberté individuelle, cependant le droit d’un enfant d’avoir une famille est prépondérant. Cette réflexion précédente est purement éthique mais si le raisonnement est fait au niveau d’une nation, un enfant né dans ces conditions va être une charge pour la société, au minimum durant son enfance et souvent largement au-delà car, vu les conditions dans lesquelles il aura grandi, il y a fort peu de chance pour qu’il trouve son équilibre.
Comment se fait-il qu’au nom de cette fameuse liberté individuelle personne n’ait la possibilité de lui ligaturer les trompes ? Cela va encore plus loin, j’ai discuté avec une infirmière qui me disait qu’il y a 20 ans le chirurgien lors d’une intervention abdominale en profitait pour ligaturer les trompes sans rien demander à la patiente. Cela peut paraître choquant mais cela évitait de faire des enfants malheureux. Actuellement la tendance est tellement inversée qu’il m’a été raconté le cas d’une patiente qui demandait à ce qu’on lui ligature les trompes parce qu’elle se savait incapable d’éduquer un enfant. Or la ligature des trompes lui était totalement refusée. Autant la ligature des trompes sans avis de la patiente semble excessive du point de vue éthique ou du point de vue moral mais du point de vue société et économique cela se défend. Il faudrait créer un cadre légal à cela.
- Le droit à la santé :
Quel est le droit le plus important : celui des parents d’avoir des enfants ou celui des enfants de naître en bonne santé ? Une personne atteinte de maladie génétique dominante grave a-t-elle le droit de transmettre sa maladie à ses enfants ?
Comme pour la question précédente, il est possible de raisonner au niveau individuel ou collectif. Chaque maladie génétique dominante est un poids financier lourd pour la collectivité.
Tout cela demande réflexion, n’oublions pas que ce qui semble choquant dans une société peut sembler tout naturel dans une autre.