Le système carcéral vise deux objectifs : la réinsertion des personnes ayant commit des délits et l’isolation des personnes irrécupérables.
Prenons d’abord ce dernier objectif. Il est des personnes qui, quoi que vous fassiez, ne changeront pas. Des pervers sexuels ou des personnes s’étant enfoncées bien trop profondément dans la délinquance que pour revenir en arrière. Il n’est point possible de les laisser en liberté car leur récidive est une certitude. L’incarcération est donc le seul moyen de protéger les citoyens de ces individus. L’incarcération doit donc être prononcée de manière totalement incompressible à perpétuité ou tout au moins jusqu’à un âge où la personne ne sera plus à même de nuire. Aussi, au vu de la longueur des peines nécessaires, le système carcéral devra être le plus humain que possible puisqu’il ne s’agit pas dans ces cas de réprimer mais d’isoler.
À l’opposé, des personnes considérées comme rééduquables, récupérables, doivent se trouver face à un autre système carcéral, un système où les prisonniers de différentes catégories ne sont pas mélangés entre eux afin qu’ils ne se “contaminent” pas mutuellement. Dans ce système, l’emprisonnement doit être une véritable punition, un avertissement pour toutes les personnes susceptibles d’y revenir. Non seulement la souffrance viendra de la privation de liberté mais aussi des conditions de vie. Plus les condamnés seront considérés comme difficilement récupérables, plus les conditions de vie doivent être difficiles.
Il faut bien comprendre que l’être humain apprend essentiellement par la souffrance. Il est possible de dire à un enfant de ne pas toucher un poêle brûlant, de bien le lui expliquer. Il ne le comprendra vraiment que le jour où il mettra la main dessus et qu’il se brûlera donc qu’il se fera mal. La punition infligée à un enfant implique automatiquement une souffrance, qu’elle soit morale ou physique. Actuellement les souffrances physiques sont totalement prohibées, mais en quoi consiste le fait de priver quelqu’un de son téléphone portable, de sortie ou d’autres choses sinon une souffrance. À un certain niveau de développement intellectuel, l’être humain peut apprendre par le raisonnement mais rien n’est aussi bien mémorisé que par la souffrance, hélas !
Ainsi un système carcéral doit être punitif et correctif. La punition doit être suffisamment forte, il faut que le prisonnier en ait suffisamment peur pour qu’il fasse tous les efforts nécessaires pour ne pas y retourner.
A côté de cela, la présence de personnel d’accompagnement est essentielle. Il faut tout faire pour la réinsertion, la rééducation avec du personnel qualifié, psychologues ou des personnes extérieures, visiteurs de prison mystiques ou non.
La plupart des prisonniers ne sont là qu’à cause de détours malencontreux qu’a pris leur vie, d’une mauvaise éducation, d’une absence de morale. Au pire la peur du milieu carcéral doit servir de morale, au mieux une totale réhabilitation sociale doit être possible.
Le milieu carcéral devrait être un endroit où le prisonnier perd totalement ses droits de citoyen, il doit être totalement à la merci de ses gardiens qui devront quant à eux agir en toute justesse, tout abus de pouvoir de la part des gardiens pouvant être contrôlé et sanctionné par la hyérarchie.
Le milieu carcéral doit avoir un but d’éducation, la plupart des personnes incarcérées sont des personnes n’ayant ni crainte, ni respect de l’autorité. Le prisonnier doit ainsi se trouver confronté à l’arbitraire juste. Arbitraire parce qu’il peut-être mis en isolation par décision d’un gardien de manière totalement arbitraire mais juste parce que la punition doit être motivée.