Les sciences économiques nous apprennent que la politique a commencé avec l’avènement de la démocratie et que sous l’Ancien régime il n’était pas encore possible de vraiment parler de politique puisque seuls les très proches du dirigeant pouvaient avoir une petite influence sur l’organisation du pays.
Dans les pays démocratiques la politique est devenue un bien public, tout le monde est à même d’émettre une opinion mais cette opinion, et les élections, influent-elles vraiment sur le cours des choses ? Nos élites qui nous dirigent, ont-elles vraiment le choix dans les orientations politiques qu’elles engagent ?
N’a-t-on pas remplacé le pouvoir de quelques souverains par le pouvoir d’une oligarchie économique ?
Lisez ceci puis reprenez mon texte.
https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/p%C3%A9trodollars-vs-p%C3%A9troyuans
Perturbant n’est-ce pas ?
Sachant ce qui précède quelle est la marge de manœuvre d’un État ? Un petit État comme la France peut-il se permettre un pas de travers, a-t-il les moyens de s’opposer à un géant comme les États-Unis et de risquer des sanctions ?
Fort heureusement grâce à l’héritage laissé par de Gaulle nous avons un véto aux nations unies et une indépendance nucléaire.
Dans ce contexte international, quelle est l’importance d’être d’extrême gauche ou d’extrême droite dans une assemblée d’un petit pays comme la France ? Ne serait-il pas plus utile d’avoir un pays uni et capable d’anticiper et de comprendre que l’avenir de la France n’est pas dans la France mais dans l’Europe. La Russie a réussi à résister aux sanctions des États-Unis grâce à l’immensité de son territoire, à ses ressources en matières premières et à son alliance économique avec la Chine. Une union politique européenne aurait le même poids, mais nos pays déjà gangrenés par une division soutenue par les États-Unis auront-ils l’envie et la capacité de s’unir pour former un véritable État ?
À la création de l’euro, c’était une monnaie forte. Elle valait à peu près 1,6 dollars. Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas eu à ce moment l’ambition de payer les factures de pétrole en pétro-euros ?
Il semblerait que notre liberté démocratique, notre pouvoir de gaspiller notre temps à être heureux en des plaisirs futiles ne constitue en fait qu’une économicocratie oligarchique et sans être complotiste il est légitime de se poser la question : « La dérive de notre société, la perte de nos valeurs, la transformation des individus en d’excellents consommateurs, est-elle le fruit du hasard ? »