Pyramide, clusters, monnaie internationale.
État : assurance collective, limitation des inégalités, contrôle des très grosses entreprises
N’importe quel économiste vous le dira, l’intervention de l’État, tout au moins en économie, doit être limitée au minimum.
Il semblerait logique de penser que ce minimum devrait être étendu à tous les niveaux de l’État. Au vu de l’avalanche de réglementations françaises ou européennes qui nous tombent dessus depuis une bonne vingtaine d’années et qui limitent complètement les possibilités d’évolution de notre pays ou de nos pays européens, il est urgent de déréglementer et de redonner de la liberté aux individus.
Le meilleur exemple en est la PAC. Comment une centralisation administrative, très éloignée des problèmes quotidiens des agriculteurs pourrait-elle engendrer des règles communautaires ? En fonction des pays et même au sein de chaque pays les situations des agriculteurs sont extrêmement variées et diverses. La seule réglementation possible est donc celle édictée par les administratifs locaux. Et encore, ces réglementations doivent être de l’ordre de l’encadrement et absolument pas une liste de règles étriquées et contraignantes.
Nous voyons à travers cet exemple que le rôle d’un État n’est absolument pas de réglementer mais d’organiser, de fluidifier les relations entre tous les éléments qui le constituent : les individus, les administrations, les industries, les différentes professions et cetera. Il doit aussi gérer les relations entre les différents pays ou entre les différentes zones économiques et, toujours pareil, par un encadrement et pas par une réglementation exhaustive et étriquée.
Hormis ce rôle d’encadrement, l’État joue aussi un rôle d’assureur et de répartiteur.
Le rôle d’assureur est celui qui permet de rééquilibrer les déséquilibres entre différentes zones du pays que ce soit dans la localité, dans le département, dans la région, dans le pays, voire le dernier étage, la fédération de pays. Il serait même souhaitable d’avoir un étage ultime qui gère l’ensemble de la planète. Le FMI et la Banque mondiale en étant l’émanation d’un seul pays de la planète, les États-Unis, ne jouent absolument pas leur rôle international mais joue bien pour le pays qui les a créés.
S’il y a une maison qui s’effondre dans une ville ou un village, dans la mesure du possible on fait intervenir les assurances mais il est de nombreux de cas où les assurances n’interviennent pas. En cas de grosse inondation, le rôle des assurances n’est pas d’envoyer les hélicoptères, ni les ambulances, ni l’armée, c’est le rôle de l’État, ses finances lui permettent d’aider les zones en crise. Le niveau des aides et leur utilisation dépendra de l’étendue et des capacités d’autofinancement de la zone sinistrée : État, région, département, localité.
Il peut s’agir d’un sinistre matériel tout comme d’un sinistre économique. L’État va donc déplacer de l’argent d’une zone riche vers une zone sinistrée afin de la redévelopper.
Au niveau de l’Europe, s’il était enfin possible d’obtenir une Europe fédérative, non contraignante, sans ses réglementations et se contentant d’un encadrement global économique ou matériel, il serait parfaitement normal de payer des impôts à l’Europe afin d’aider un pays sinistré.
Vous obtenez ainsi une imposition pyramidale où chacun des éléments peut faire redescendre les impôts en aide diverses, peut les faire transférer horizontalement un autre élément, ou les faire remonter au niveau supérieur.
Ce système fonctionne très mal actuellement, en raison de la forte ingérence de l’État dans tous les détails de la vie quotidienne, que ce soit celle des citoyens ou des entreprises.
Bis repetita placent (il est toujours bon de répéter), la fonction de l’état est d’encadrer, de réguler, pas de réglementer. L’État doit fonctionner comme un bornage, vous faites ce que vous voulez à l’intérieur des bornes mais il ne faut pas les dépasser.