En démocratie c’est la majorité qui décide.
Les aspirations, les objectifs, les envies de cette majorité sont-elles toujours utiles au développement d’une nation ? Tout individu, à la base, a comme objectif principal la satisfaction de ses plaisirs et en fonction de sa culture, de son éducation, de ses connaissances, la satisfaction des plaisirs sera orientée ou limitée. Serait-il souhaitable pour un pays d’autoriser la vente libre des drogues ? L’individu de base va-t-il plutôt voter pour quelqu’un qui lui propose une augmentation immédiate du SMIC, ce qui coulera l’économie à long terme, plutôt que pour quelqu’un qui propose un développement de l’économie lointain mais avec une aggravation temporaire de la situation ?
Nutella pour tous ? Par cette question, je ne critique en aucune façon le produit qui est d’un goût sublime et de très haute qualité ; cela ne signifie pas pour autant qu’il faille en manger 15 pots par jour. La démagogie, c’est de proposer aux gens ce dont ils ont envie afin d’accéder au pouvoir. Mais en fait, un gouvernement qui réellement accède à toutes les envies de ses citoyens serait-il un bon gouvernement ? Panem et circenses !
Il existe une théorie politique qui s’appelle l’élitisme qui stipule que quoi que l’on fasse en démocratie le pouvoir reviendra toujours à une classe politique, à une élite, issue majoritairement du haut de la société économiquement parlant. Il faut quand même reconnaître qu’il est préférable d’être gouverné par des gens qui ont une vision à long terme, une vision d’avenir, une culture raffinée afin de pouvoir orienter les personnes, les citoyens vers un avenir meilleur. En cela l’URSS avait du bon, il y avait une censure, sans doute excessive, mais qui orientait les œuvres vers la qualité, qui mettait en-avant les qualités humaines. Dans chaque école il y avait les cours de musique, des spectacles de qualité étaient apportés du peuple, et cetera. Je pense que chaque citoyen au fond de lui-même a une notion de ce qu’est le bien et le mal et une notion de ce qui est de qualité et ce qui ne l’est pas. Au moment de voter chaque citoyen devrait penser : “Est-ce que je vote pour moi-même, pour ce qu’on me propose individuellement où est-ce que je vote pour l’avenir de mes enfants, pour celui du pays ?”