Il n’y a pas d’âge pour penser à la retraite, tout jeune est un retraité potentiel et tout travailleur devient retraité quand il arrête son activité, mais quand ?
Vaste débat, à quel âge faut-il partir, va-t-on s’en sortir avec le baby-boom ?
Il est un autre aspect que je voudrais aborder.
Les africains disent : “Quand un vieux meurt, c’est une bibliothèque qui brûle”.
Il est des personnes qui, lorsqu’elles vont à la retraite, sont vraiment hors service, épuisées par une vie d’activité, par la vieillesse ou la maladie. Il en est beaucoup d’autres, encore très dynamiques, possédant une expérience irremplaçable, humaine, technique ou les deux. Notre société en mettant ces personnes à la retraite de manière irrémédiable gâche une bonne partie de son potentiel. Il faut aménager le passage à la retraite afin de laisser la possibilité à ces personnes de continuer une activité partielle de transmission de leur connaissance et ne pensez surtout pas que, parce que la société et les techniques ont évolué, les conseils de ces personnes soient périmés. Une entreprise ou une administration a tout à gagner à maintenir ces personnes le plus longtemps que possible à un poste où elles peuvent former, encadrer, accompagner un successeur, lui transmettre une partie de leur expérience.
Quant aux personnes qui veulent d’elles-mêmes quitter leur poste, cela doit donner à réfléchir quant à la qualité du poste qu’elles quittent, comme par exemple les enseignants qui n’attendent plus qu’une chose, de pouvoir partir à la retraite, de quitter leur poste devenu insupportable. Ils ne sont pas payés pour faire de la garderie mais pour former de futurs adultes de manière optimale et le contexte actuel leur rend cette tâche absolument impossible.
Le coût des personnes retraitées n’en est pas vraiment un, nous payons l’incurie des gouvernements précédents. Il aurait suffit de faire des réserves, il y a longtemps que l’inéluctable transformation du baby boom en papy boom est connue. Le gros défaut de la démocratie est la quasi impossibilité de gérer à long terme, surtout dans des domaines comme la retraite où les choix doivent être faits très longtemps à l’avance et où les décisions qu’il faut prendre sont impopulaires, donc non porteuses électoralement. Il faut un dirigeant qui fasse ce qu’il y a à faire sans s’occuper des prochaine élections que cela plaise ou non.
Quoiqu’il en soit si le pays fonctionne bien économiquement le coût de fonctionnement de l’État est plus facile à supporter.
Le premier objectif, c’est une optimisation de l’économie et cela ne passe pas forcément par une augmentation de la croissance.